La chasse est ouverte !
Voir l’empreinte du cerf à Cordes !
La conférence du…
4 octobre 2020
Maison Fonpeyrouse
à 17 h 30
… traque au travers des objets, des bâtiments, du musée, la trace des symboles de cet animal si impressionnant par son brame…
Une conférence de et par Jean-Louis FERRAN, président de La Société des Amis du Vieux Cordes.
Un tableau en guise de conclusion à la conférence donnée le 4 octobre 2020.
Le ciel est orageux ! Taranis semble vouloir s’exprimer au-dessus de la colline bâtie (est-ce Cordes ?). Il nous conditionne pour une tension interprétationnelle.
Dans une position lascive, une femme, telle une offrande ! Le plat à offrande est sur sa tête. Tandis que, le torque d’or lui fait sûrement espérer quelque florissant seigneur, cette femme ne risque-t-elle pas d’être une prisonnière ? Qui saura déchiffrer le mystère ? Percer le secret ?
Le peintre par les chaines posées à terre, joue les Mathurins. Avec patience et prudence doublées de tempérance, peut-il étancher avec l’aiguière la soif du vieux cerf dont la ramure desséchée provoque son agressive lubricité. Sa patte crochue revendique la femme-trophée de chasse. Chaussée des poulaines mercurielles, cette dernière fait vagabonder l’esprit du spectateur.
Ainsi le regard en coin, vers un tiers, nous interroge-t-il : Est-elle cette vierge, qui fait s’endormir la femme-licorne sur l’autel sacrificiel ? Chevelure sulfureuse surmontée d’un chef renaissance rouge panaché de bleu, lévite blanc et manches gigot noires nous annonçant quelque festin ? Protégé par les vertus de contrepoison de la corne, Jean Janin nous convie à des agapes spagyriques.
Sur le tissu de pal d’argent et de gueules, (couleur de la Suisse) cette odalisque attend. Tout comme le chien fidèle sommeille. Le sac, sur son côté droit, enferme-t -il comme le ventre d’une mère, le futur florissant ? Les lettres PM nous protègent de la jalousie en nous rappelant « Pasiphaë et le Minotaure ».
Dédale, en jouant dans un hasard raisonné, j’ai construit cette conférence au travers du labyrinthe des objets du musée, des ornements des façades, des légendes, des symboles inconscients et intemporels que véhicule le cerf, confirmant ainsi un sacré amour, toujours ardent, pour cette ville.
J-L.F.